Quelle identité pour les grandes écoles de commerce françaises ? - PASTEL - Thèses en ligne de ParisTech Accéder directement au contenu
Thèse Année : 2007

Which identity for french business schools ?

Quelle identité pour les grandes écoles de commerce françaises ?

Résumé

When addressing the subject of business school French (GECF), the alarmist tone comes quickly: "Gallic village" misunderstood abroad, they would, for lack of funds destined to disappear under the pressure of fierce competition business schools that impose Anglo-Saxon world standard MBA. How, though, do not marvel at the tremendous success that are the Paris? This thesis aims to draw on the history of GECF to recognize and examine the elements of their identity and answer the following question: how institutions that have built their identity on a national model, the French Grandes Ecoles (GEF), can they cope with the competition has become global without losing their identity? Originally the "Parisian," we seem to find the ingredients of a successful television series: influence, power, money and social recognition are the engines apparent merchant class became a banker, which is characterized by its pragmatism, its close ties with the consular and his desire to train their offspring to the smooth running of the "House." This social group also wants to raise some vocations for comfortable but unglamorous job in the eyes of the haute bourgeoisie. However, to escape the status of schools' fistici, the GECF turn gradually toward the engineering schools of which they appropriated certain attributes. Also, although originally taking up the cons of the Ecole Polytechnique (EP) and its Schools, whose training was considered too abstract and inadequate to the needs of the economy, look to the GECF State to obtain institutional recognition, imitating the EP and its Corps of state. The GECF fail to acquire their status of Great School until the sixties, when adopting rules of competition that focus on the analytical capabilities of candidates to the image of engineering schools, and endow a permanent faculty members, drive their evolution. In 1995, the passage of "spice" to two years on the model of the "mole" is a testament to the GECF. The study of the history of GECF from the early nineteenth century to the mid-1990s, finally revealing their identity was constructed from a tension between two national sources of legitimacy and inspiration: the economy French (Link to business practice, evidenced by the authority of the Chambers of Commerce) and the French State (Deposit academic recognition and institutional bodies whose state is the most prestigious event). But from the mid-1990s, the competitive field of business schools has become internationalized: the sources of national legitimacy no longer sufficient to ensure the influence of Parisian. In a context of internationalization of the educational landscape, the GECF, if they want to maintain their competitiveness or simply to survive, must overcome a crippling governance consular become obsolete. With freedom of movement to their reactivity, they can better adapt to the effects of globalization of higher education. However, they must keep the mythical character of the French Grandes Ecoles and "rites" associated with it, especially that of selecting preparatory classes. A comparative study of the myths underlying business schools and GECF reveals the depth of their respective national roots and the irreconcilable nature of their identity. Based solely as a "mythology" Anglo-Saxon that is foreign, the GECF might see uproot their "tribes" of graduates. Research, Pedagogy, teacher recruitment, development of new financial resources: the globalization interfere in the heart of the activity of GECF posture that vacillate between the colonized and developing bold. The princely palace they resist the onslaught of the Empire?
Lorsqu‘on aborde le sujet des Grandes Ecoles de Commerce Françaises (GECF), le ton alarmiste arrive vite : « villages gaulois » incompris à l‘étranger, elles seraient, faute de moyens, vouées à disparaître sous la pression d‘une concurrence acharnée des business schools anglo- saxonnes qui imposent le standard mondial du MBA. Comment, pourtant, ne pas s‘émerveiller de la formidable réussite que constituent les Parisiennes ? Cette thèse a pour objectif de puiser dans l‘histoire des GECF pour distinguer et étudier les éléments constitutifs de leur identité et répondre à la question suivante : comment des institutions qui ont construit leur identité sur un modèle national, celui des Grandes Ecoles Françaises (GEF), peuvent-elles faire face à la compétition devenue mondiale, sans perdre leur identité ? A l‘origine des « Parisiennes », on semble trouver les ingrédients d‘un feuilleton télévisé à succès : influence, pouvoir, argent et reconnaissance sociale sont les moteurs apparents d‘une bourgeoisie marchande devenue banquière qui se caractérise par son pragmatisme, ses liens étroits avec l‘institution consulaire et son désir de former sa progéniture à la bonne marche de la « Maison ». Ce groupe social veut aussi susciter quelques vocations pour des emplois confortables mais peu prestigieux aux yeux de la haute bourgeoisie. Cependant, pour échapper au statut d‘écoles de « fistici », les GECF se tournent peu à peu vers les écoles d‘ingénieurs dont elles s‘approprient certains attributs. Aussi, bien que prenant à l‘origine le contre pied de l‘Ecole Polytechnique (EP) et de ses écoles d‘application, dont la formation était jugée trop abstraite et inadéquate aux besoins de l‘économie, les GECF se tournent vers l‘Etat pour obtenir une reconnaissance institutionnelle, en imitant l‘EP et ses Corps d‘Etat. Les GECF ne parviennent à acquérir leur statut de Grande Ecole qu‘à partir des années soixante, lorsqu‘elles adoptent des modalités de concours qui mettent l‘accent sur les capacités analytiques des candidats à l‘image des écoles d‘ingénieurs, et se dotent d‘un corps professoral permanent, moteur de leur évolution. En 1995, le passage des « épices » à deux ans, sur le modèle de la « taupe » est une consécration pour les GECF. L‘étude de l‘histoire des GECF, du début du XIXe siècle au milieu des années 1990, révèle finalement que leur identité s‘est construite à partir d‘une tension entre deux sources nationales de légitimité et d‘inspiration : l‘économie française (Lien avec la pratique des affaires, matérialisé par la tutelle des Chambres de commerce) et l‘Etat français (Caution de reconnaissance académique et institutionnelle dont les Corps d‘Etat sont la manifestation la plus prestigieuse). Or, à partir du milieu des années 1990, le champ concurrentiel des écoles de commerce s‘est internationalisé : les sources de légitimité nationales ne suffisent plus à assurer le rayonnement des Parisiennes. Dans un contexte d‘internationalisation du paysage éducatif, les GECF, si elles veulent conserver leur compétitivité ou simplement survivre, doivent s‘affranchir d‘une gouvernance consulaire paralysante devenue obsolète. Disposant d‘une liberté de mouvement nécessaire à leur réactivité, elles pourront ainsi mieux s‘adapter aux effets de la mondialisation de l‘enseignement supérieur. En revanche, elles doivent conserver le caractère mythique des Grandes Ecoles à la française et les « rites » qui lui sont associés, en particulier celui de la sélection par les classes préparatoires. Une étude comparée des mythes fondateurs sous-jacents aux business schools et aux GECF révèle la profondeur de leur ancrage national respectif et le caractère irréconciliable de leur identité. En s‘inspirant exclusivement d‘une « mythologie » anglo-saxonne qui leur est étrangère, les GECF risqueraient de voir se déraciner leurs « tribus » de diplômés. Recherche, Pédagogie, recrutement des enseignants, développement de nouvelles ressources financières : la mondialisation s‘immisce dans le cœur de l‘activité des GECF qui hésitent entre posture du colonisé et développement audacieux. Les palais princiers résisteront-ils aux assauts de l‘Empire ?
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Dates et versions

pastel-00002949 , version 1 (27-07-2010)

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  • HAL Id : pastel-00002949 , version 1

Citer

Patrice de Fournas. Quelle identité pour les grandes écoles de commerce françaises ?. Gestion et management. Ecole Polytechnique X, 2007. Français. ⟨NNT : ⟩. ⟨pastel-00002949⟩
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